Pourtant l’eau de vie produite avant le 15e siècle en Irlande s’apparentait plutôt à un médicament, ou une liqueur parfumée, distillée à partir de céréales. On lui prêtait des vertus thérapeutiques anti-infectieuses et on la baptisa l'uisce beatha dans un élan mystico religieux. En 1170, l’armée anglaise envahi sa voisine et les soldats découvrent entre autres butin, cette boisson populaire aux milles vertus.
Le nom, quasiment imprononçable, se transforma au fil du temps pour s’abréger et devenir, uisce, fuisce, uiskie, whiskie et enfin whisky. Une légende était née ! Sa fabrication comporte toujours cinq étapes, le broyage, le brassage, la fermentation, la distillation et le vieillissement.
Le malt est obtenu à partir de l'orge germée que l'on étale et humidifie durant quinze jours avant de la sécher, la broyer jusqu'à obtention d'une poudre nommée grist. Le grist est ensuite brassé avec de l'eau chaude dans des réservoirs en bois. Le moût sucré obtenu, le wort, est additionné de levures qui vont faciliter la fermentation, et donner le wash. Vient ensuite le temps de la distillation : le wash est chauffé progressivement, jusqu’à ce que les vapeurs d'alcool soient recueillies, refroidies jusqu’à devenir liquides. Le tout est alors à nouveau distillé. Le vieillissement s'effectue dans des fûts de chêne. La couleur et l'arôme du whisky dépendent du type de bois utilisé. Au terme des trois années minimums de vieillissement, le whisky titre environ 60°. Avant la mise en bouteille, on dilue le whisky avec de l'eau de source pour ramener le niveau d'alcool à 40°.
Le whisky se déguste seul, sur glace ou non, ou accompagnée de mille saveurs ou ingrédients. Alcool chaud, il sait se marier absolument à tout ce qui peut encenser son arôme !